Le souffle des feuilles et des promesses – Sarah McCoy – Editions « Michel Lafon » – 333p – version ebook
Résumé : Hallie Erminie, issue d’une famille de planteurs du Kentucky, est une jeune femme de caractère. À New York, où elle s’est mis en tête de trouver un éditeur qui publierait son premier roman, elle fait la connaissance de Post Wheeler, un journaliste célibataire et fier de l’être. Sous des abords arrogants et rustres, il est en fait d’une compagnie agréable. Tous deux discutent à bâtons rompus de la vie culturelle new-yorkaise, bouillonnante en cette fin de xixe siècle, et s’attachent l’un à l’autre sans oser se l’avouer. Malheureusement, quand Post part pour l’Alaska du jour au lendemain, la possibilité d’une histoire d’amour s’évanouit. Commence alors un chassé-croisé, des États-Unis à l’Italie en passant par l’Angleterre et la France. À chacune de leurs rencontres, les sentiments des deux jeunes gens ne font que croître. Le destin les réunira-t-il enfin ?
Mon avis : Ne connaissant pas jusqu’alors Hallie Erminie Rives, j’ose avouer que j’ai aborder ce livre comme une très jolie fiction. J’y trouvais des notes d’Orgueils et Préjugés de Jane Austen, dans cet amour quasi impossible, ce chassé-croisé amoureux. J’ai également pensé que Sarah McCoy, dans une envie de rendre hommage aux plumes féminines, avait opté pour la ville de La Fayette (Kentucky) pour Madame de La Fayette, ce qui correspondait au roman écrit par Hallie Rives qui semblait se rapprocher de La Princesse de Clèves : une histoire passionnée, des questionnements sur la fidélité, les conflits, et l’approche psychologique comme priorité donnant ainsi une vision nouvelle de la femme. … Et en fait… et bien non!!! Rien de tout cela ou presque n’était calculé pour nous emmener dans un hommage aux écrivaines… puisque Hallie Erminie Rives a bel et bien vécu… Attention! Sarah McCoy ne traite pas pour autant sa biographie, mais plutôt une biographie romancée dirons-nous. Je dois avouer que ce livre m’a donné envie de me pencher sur la bibliographie d’Hallie Erminie Rives. Wheeler peut sembler très désagréable avec les femmes… mais on perçoit très vite en lui un vrai féminisme!
J’ai beaucoup apprécié les personnages, qu’ils soient principaux ou secondaires , Sarah McCoy est tellement douée pour brosser le portrait de ses personnages les teintant d’émotions (je pense à « Un goût de cannelle et d’espoir » ) . J’ai aussi apprécié d’être transporté dans la fin XIXe , début XXe , de l’Amérique à l’Alaska, de Londres à Tokyo, j’y ai découvert avec une légèreté agréable, les chercheurs d’or, la politique américaine, la vision de la femme, le début de leur émancipation, les coulisses de l’écriture des romans de Hallie… J’ai vraiment ressenti que LA femme restait finalement le personnage central de ce livre. On y aborde, la femme, l’épouse, la mère, la fille, la célibataire affranchie, les divorcées, les passionnées de mode ou d’écriture, les féministes, les femmes cachées, discrètes ou celles sur le devant de la scène… Toutes jouent un rôle, leur rôle dans le changement du monde, de la société , de l’Histoire. J’ai vu un bien bel hommage aux femmes à travers ces lignes.
Ma note sur 5 : ❤ ❤ ❤ ❤ j’ai tellement adoré « Un goût de cannelle et d’espoir » que je dois avouer me sentir obligée de noter celui-ci un tout petit coeur de moins que son aîné.
Merci à Michel Lafon de m’avoir permis de découvrir ce livre via NetGalley. Si je vous ai donné envie de découvrir ce livre? Alors filez chez votre libraire ou ICI .